On m'a réclamé à corps et à cris (oui oui) un, voire plusieurs billets sur les "curiosités" de mon nouveau pays de résidence. Je vais essayé de retrouver mon regard neuf (que j'ai assez rapidement perdu) pour me rappeler de ce qui a pu m'étonner au début, et qui aujourd'hui fait partie de mon quotidien et donc de la normalité.
Comme il faut bien commencer quelques parts...
Francophonie ne veut pas dire français standardisé. Déjà en France, les expressions et les termes varient d'une région à une autre (ex: poche/ sac; pain au chocolat/ chocolatine...). La différence est encore plus importante avec les pays francophones limitrophes (Belgique, Suisse...) où une certaine porosité linguistique existe dû à la proximité géeographique. Ajouté à ça plusieurs milliards de mètre cube de flotte et quelques 6000 kilomètres, et vous pourrez alors entre -apercevoir le gouffre le fossé qui exsite entre le français de France et le français du Québec. Je ne rentrerais pas dans le débat des anglicissismes, qui à mon sens, est un débat totalement strérile et sans intérêt. Il existe des anglicissismes des 2 côtés de l'Atlantique, chacun remarque plus celui des autres car nous n'utilisons pas les mêmes, c'est tout -fin de l'intermède Toubon / 101-.
Cet écart de langage (dans le sens différence) peut donner lieu à des moments de solitude lors de conversation totalement anodine. Petits florilèges de situations vécues:
Au restaurant: Au moment de payer l'addition, quand le serveur vous demande si c'est complet et que vous répondez oui, ne vous attendez pas à le voir revenir avec votre monnaie. En acquiessant vous venez de lui donner l'autorisation de tout garder.
Un bar laitier, n'est pas un lieu ou l'on peut déguster différents crus de lait, mais un glacier.
Si le serveur vous propose une glace molle, cela ne signifie pas qu'il veut vous refourguer de la glace qu'il a oublié de remettre au frais, mais qu'il vous propose une glace à l'italienne.
Dans la vie courante:
Si vous dites à quelqu'un, que vous venez de faire telle chose, et qu'il vous dit :Tiguidou! , ce n'est pas qu'il a soudain décidé de fredonner le dernier tube de David Guetta, mais juste qu'il vous dit : Parfait!
Ici vous aurez des blancs de mémoire ...
Lorsqu'une publicité vous indique que ce produit est offert dans tel et tel magasins, il est inutile de vous précipiter...on ne vous le donnera pas gratos, cela veut dire que le produit est disponible dans ces magasins là.
Enfin, une chaudière ne vous servira jamais à chauffer votre foyer, mais vous pourrez la remplir d'eau pour laver votre sol.
Vous rangerez vos cartables dans un classeur et non l'inverse.
Pour finir il y a les différences qui relèvent plus de la syntaxe, comme c'est le cas dans le titre de ce billet. Vous entendrez souvent un québecois ajouter un "tu" à la fin d'une question posée à la forme affirmative. On dira donc: "Tu comprends tu?", "Tu viens tu?". Mais aussi: "Il y va tu?", "Ca se peut tu?"...
Et si quelqu'un vous dit qu'il n'y a pas personne pour faire quelquechose, après une légère gymnastique cérébrale, vous aurez compris qu'il n'y a personne pour le faire.
Si vous voulez pousser plus loin la découverte des curiosités linguistiques du Québec, vous pouvez le faire ici, ou encore là, et si vous préférez la version papier, vous pouvez vous procurer Le québécois pour les nuls
Je n'ai pas parlé des sacres (jurons) qui sont un sujet en eux-mêmes et qui ne sont pas à prendre à la légère. On ne sacre pas pour rire ni devant n'importe qui (ça équivaudrait à dire "putain", "fait chier", ou "con"). Le plus simple est regarder un petit extrait du film Bon cop bad cop, qui est crissement nul comme film, mais qui à ce moment là, expose bien notre sujet.
Eh bein voilààààà! Bon je n'ai pas tout compris dans le film, le son est médiocre, mais c'est pas grave, tes expressions sont tordantes
RépondreSupprimer